Parlons-en en effet ! Car pour les patients concernés, s’en occuper à temps peut être immensément bénéfique !
Il s’agit là de médecine préventive, d’anticipation d’un possible risque, de prise en amont de bonnes habitudes alimentaires, pour… tout simplement vieillir en meilleure santé (mon dada, c’est ce qui me motive tous les matins, aider mes patients à vieillir en meilleure santé grâce à leur alimentation :-)).
Le prédiabète, c’est quoi ?
Le prédiabète n’est pas à proprement parler une pathologie, du moins, pas encore. Il s’agit d’un état où votre glycémie (taux de glucose dans le sang) reste dans les « clous » tout en étant dans la fourchette haute, et où votre insuline peut commencer à avoir des difficultés à faire son travail, on parle alors d’insulino-résistance.
Très souvent, le prédiabète est réversible si certaines mesures hygiéno-diététiques sont mises en place à temps : le diabète de type 2 peut alors ne pas s’installer ! C’est une perspective motivante, vous ne trouvez pas ?
L’OMS définit le prédiabète comme suit :
1 – une glycémie entre 1,10 g/L (6,1 mmol/L) et 1,25 g/L (7 mmol/L) après un jeûne de 8h et vérifiée à deux reprises.
2- et/ou une intolérance au glucose de toute cellule, en particulier hépatique et musculaire : une augmentation excessive de la glycémie après une absorption de sucre (suite à un repas ou un test médical avec absorption de solution de glucose). La glycémie deux heures après une charge orale de 75 g de glucose (ou après un repas) doit alors être supérieure à 1,40 g/l (7,8 mmol/L) et rester inférieure 2 g/l (11,1 mmol/L) pour que l’on parle de prédiabète.
Petit rappel sur ce qu’est le diabète type 2
On parle de diabète type 2 lorsque le pancréas du patient sécrète de l’insuline, mais malheureusement cette insuline est moins efficace, il arrive aussi que le pancréas ait plus de mal à la sécréter. Cela a pour conséquence une glycémie qui reste trop élevée. Le diabète type 2 arrive généralement vers 40 ou 50 ans (mais on peut voir des patients déclarer un diabète beaucoup plus tôt malheureusement). Il peut mettre une dizaine d’années à s’installer définitivement, d’où l’immense intérêt de surveiller l’apparition d’un prédiabète. Car l’apparition du diabète type 2 peut être évitée si de bonnes habitudes sont prises à temps.
Quels sont de possibles symptômes du prédiabète ?
En consultation diététique, cela se traduit souvent par des patients qui ont pris du poids récemment, parfois sans raison évidente et qui peuvent aussi avoir des difficultés à le perdre. Ce poids est souvent pris au niveau abdominal. Il arrive aussi que ces patients disent ressentir de gros « coups de barre » après le repas.
En plus de la glycémie à jeun mentionnée ci-dessous, un autre indicateur intéressant est le dosage de l’insuline à jeun. En effet, il devient alors possible de calculer l’indice HOMA (Homeostasis Model Assessment) qui évalue le niveau de résistance à l’insuline.
Il est donc conseillé de surveiller sa glycémie à jeun avec son médecin généraliste régulièrement, surtout si vous avez des antécédents familiaux de diabète et que vous avez pris du poids sans raison apparente.
Comment faire donc pour se donner les chances de ne pas devenir diabétique de type 2 ?
Le meilleur « traitement » contre le prédiabète est une alimentation adaptée, en macro et en micronutrition, ainsi que la pratique régulière d’une activité physique.
Il est alors tout à fait possible de renverser la tendance, afin que le diabète de type 2 n’apparaisse pas.
Vous vous rendrez un fier service car, par la suite, les complications d’un diabète peuvent toucher votre cœur, vos artères, vos yeux, vos mains, vos pieds ou vos reins.
Vous souhaitez faire le point sur votre alimentation, et échanger avec un professionnel de santé sur la mise en place de meilleures habitudes nutritionnelles pour vous donner les clefs pour mieux vieillir? Prenez rendez-vous ci-dessous :